Quels espoirs pour les salariés de Tati ?

Les employés de Tati mécontents s'expriment devant Philippe Poutou

Quels espoirs pour les salariés de Tati ?

La semaine dernière, la direction de Tati, une enseigne discount du groupe Eram, annonçait une mise en cessation de paiements. Ce matin, le tribunal de commerce de Bobigny a acté le placement en redressement judiciaire du groupe Agora distribution, maison mère de l’enseigne. Une nouvelle qui a largement fâché les employés de Tati, les poussant à défiler dans les rues parisiennes afin d’exprimer leur colère.

Tati en redressement judiciaire

Une semaine après l’annonce de la mise en cessation de paiements par la direction des enseignes Tati, branche discount du groupe Eram, le tribunal de commerce de Bobigny a décrété ce matin le placement en redressement judiciaire du groupe Agora distribution, la maison mère de l’enseigne. Une décision demandée par la direction du groupe, et ce afin d’éviter sa liquidation et de permettre sa cession, tout en laissant un délai afin de trouver un repreneur.

Le groupe est maintenant à la recherche d’offres de reprise, qui seront examinées par ce même tribunal le 29 mai, afin que l’activité dans les enseignes puisse se poursuivre. En cas d’échec dans leur recherche de repreneur, ce sera alors la liquidation judiciaire qui sera appliquée à l’enseigne.

Des offres de reprise partielle

Sept offres de reprise partielle semblent déjà être lancée, malgré tout, les employé de chez Tati ne sont pas sereins. Plusieurs dizaines d’entre eux – sur un total de 1300 – se sont mobilisés ce matin devant le magasin parisien à Barbès. Bien sûr, plusieurs personnalités politiques ont profité du raffut pour s’afficher dans les médias.

Outre les enseignes Tati, c’est également Fabio Lucci, Gigastore et Degrif Mania, les autres enseignes du pôle discount d’Agora Distribution, qui cherchent un racheteur potentiel. Mais aucune des offres lancées à l’heure actuelle ne semblent couvrir toutes ces enseignes, proposant seulement un rachat partiel.

Un espoir pour les employés

Avec plus de 1 754 employés répartis dans 140 magasins en France, dont 1 314 dans les 115 enseignes Tati, le groupe souhaiterait procéder le plus rapidement possible à une cession de l’ensemble des pôles, de préférence avant fin juin. Rappeleons que le groupe avait déjà essayé de revendre Tati en 2015, mais sans succès.

Avec les sept offres existantes à l’heure actuelle, on peut toutefois espérer que l’action aboutira. L’espoir le plus important réside en Philippe Ginestet, fondateur de Gifi, qui a fait la proposition ferme de reprendre une centaine de magasins Tati, dont le plus célèbre, celui de Barbès. D’autant plus qu’il garderait environ 1200 salariés -soit presque la totalité – et conserverait le nom déjà bien ancré de la marque Tati.

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