Smoovengo va remplacer JCDecaux dans la gestion des Vélib’ parisiens
Vous connaissez tous les fameux Vélib’, ces vélos en libre service disponibles dans les rues parisiennes ainsi qu’en banlieue, gérés depuis 2007 par le géant des médias JCDecaux. Or récemment, un appel d’offres a été réalisé par le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole afin de trouver un nouveau contrat plus intéressant pour remplacer la gestion de ces Vélib. C’est la PME montpelliéraine Smoovengo qui a remporté l’appel d’offres, malgré quelques complications causées par JCDecaux.
Smoovengo remplacera JCDecaux dans la gestion des Velib’ parisiens
Depuis le lancement des vélos en libre service à Paris en 2007, c’est Cyclocity France, une filiale française de JCDecaux, qui était en charge de la gestion du système. Or le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole s’est récemment mis à la recherche d’un nouveau gestionnaire du système. C’est la PME montpelliéraine Smoovengo qui a remporté l’appel d’offres et qui, selon les dires de la présidente du syndicat, Marie-Pierre la Gontrie, signera aujourd’hui le nouveau contrat, dont le montant est estimé à 600 millions d’euros.
Smoovengo est un groupement comprenant la start-up Smoove, ainsi que Indigo, le gestionnaire de parkings. Ils attendent avec impatience la signature du contrat afin de déployer le plus rapidement possible leur nouveau système de vélos en libre-service les plus innovants au monde, disponibles aux usagers dès le début de l’année prochaine.
JCDecaux ne se laisse pas faire
Evidemment, la nouvelle arrive comme un coup dur, très dur, pour le géant des médias, qui gère les vélos en libre service dans plus de 70 villes dans le monde. Et le groupe à tout fait pour que la décision n’aboutisse pas. Selon eux, le processus n’était pas légal, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, Smoovengo ne souhaite par reprendre les salariés de Cyclocity France, et d’autre part, JCDecaux souligne un conflit d’intérêt, du fait que le frère du PDG de Smoove ait pris part à la rédaction du cahier des charges.
Mais hier, le tribunal administratif de Paris a estimé que ces raisons n’étaient pas valables et a rejeté le recours de JCDecaux. En effet, Smoovengo ne rencontre aucune obligation envers les salariés de Cyclocity France, et les trois juges ont décrété que l’implication personnelle limitée du frère du PDG ne lui aurait pas permis d’influencer l’issue de la procédure.
Malgré l’échec du recours, JCDecaux ne s’avoue toutefois pas encore vaincu. Le groupe a décidé de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat afin de sauver leur position. Une procédure qui peut cependant prendre jusqu’à 6 mois avant d’aboutir, et qui ne suspend pas pour autant la signature du contrat de Smoovengo.
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