Un mois après le déconfinement, comment les commerçants remontent-ils la pente ?
Alors que les ventes de véhicules en mai sont en repli de 48 % et que la consommation des Français a chuté de 35 % en mars et en avril, les commerçants rencontrent naturellement quelques difficultés. Pourtant, un peu partout en France, ils remontent la pente tant bien que mal, notamment grâce à plusieurs stratégies et investissements bien pensés. Petit tour d’horizon.
Investir dans une nouvelle vitrine
Pour faire revenir rapidement les clients dans leurs boutiques, les commerçants sont très nombreux à avoir misé sur l’attractivité de la nouveauté. Plutôt que de redémarrer comme si de rien n’était, ils ont décidé de faire peau neuve, de s’adapter et d’améliorer leurs magasins pour piquer la curiosité des consommateurs et les pousser à franchir la porte.
Pour beaucoup de commerçants, c’est également l’occasion de retravailler leur image de marque et de mieux s’implanter dans leur quartier. Résultat, le professionnel des enseignes lumineuses Kappeler a remarqué une augmentation des commandes de vitrines et d’enseignes personnalisées. L’occasion de moderniser sa façade pour attirer les clients et repartir du bon pied.
L’attrait des réductions
Pour permettre aux commerçants d’écouler leurs stocks sans avoir à sacrifier leur chiffre d’affaires, les soldes d’été de cette année ont été décalés d’un mois. Cependant, pour attirer les clients et écouler plus rapidement leurs stocks, les commerçants ont été nombreux à pratiquer des promotions sur une grande quantité de leurs produits.
Une telle démarche s’est avérée payante puisque la consommation des Français a rapidement retrouvé son niveau habituel, ou en tout cas celui qu’elle avait avant le confinement. Néanmoins, un retour à une consommation classique ne suffira pas à effacer les conséquences délicates du confinement sur l’économie et l’état du commerce en France actuellement.
La pente sera-t-elle longue à remonter ?
Si les commerçants restent positifs et remarquent que la situation n’est pas aussi catastrophique que l’INSEE et le gouvernement l’avaient d’abord envisagée, ils sont tout de même inquiets. Les aides de l’État ont permis de réduire le risque de faillite, mais la question du prix qu’il leur reste à payer est évidemment dans tous les esprits.
Effectivement, si le gouvernement a été généreux pendant la crise, il a déjà communiqué son intention de faire porter le poids de la relance économique aux particuliers et aux petites entreprises. Heureusement, la Banque de France reste relativement positive et estime que le pays aura remonté la pente au cours de l’année 2022. D’ici là, chacun prend ses précautions pour éviter une seconde vague qui enterrerait sans doute définitivement l’économie du pays.
